Acteurs de l’ombre

 

 

 

NOTRE APPROCHE DU THÉÂTRE ACTION

ACTEURS DE L’OMBRE, en tant qu’opérateur de Théâtre Action envisage l’art théâtral avant tout comme un outil visant à susciter et à provoquer la réflexion et l’analyse d’une réalité particulière. Un outil qui, dépassant l’approche strictement intellectuelle et didactique, fait appel à l’émotion et l’intuition et stimule, par le biais de la création artistique, l’affirmation culturelle et politique des minorités culturelles qui :

  • fournissent le terreau créatif pour faire émerger un langage artistique propre à la pratique théâtrale ;
  • se positionnent face au monde et en font état ;
  • choisissent, modélisent, rêvent les transformations qu’elles entendent y apporter ;
  • questionnent, interpellent et conscientisent le spectateur·trice en portant leur propre réalité sur scène ;
  • rendent visible l’invisible en donnant voix à leurs histoires qui s’enracinent dans la Grande Histoire ;
  • défendent collectivement leur rapport au monde à travers leurs œuvres artistiques ;

Par notre action, ce théâtre-là, des chômeur·euse·s et des précaires, des personnes sexisées et des primo-arrivant·e·s, des personnes handicapées et des adolescent·e·s issu·e·s de milieux précarisés, de toutes les communautés marginalisées, se l’approprient et continuent de le faire pour dire leur parole collective. Iels en font un outil d’expression pour elleux-mêmes et pour celleux qui chaque jour se trouvent brimé·e·s, souvent réduit·e·s au silence et à l’anonymat.

Le théâtre, dès lors que les sans visages et les sans voix s’en emparent, devient déjà action transformatrice du monde. Il le devient davantage encore quand la création se déplace là où les gens sont et lorsqu’elle s’exporte d’initiative là où il y a pertinence qu’une parole se prenne, bouscule les conventions et secoue les conforts. Un théâtre qui s’actualise et se manifeste avec force par l’implication de professionnel·le·s des Arts de la scène prêt·e·s à remettre en question le sens même de leur démarche artistique.  En tant qu’acteurices de première ligne, nous sommes constamment en contact avec ce non-public afin de garantir des espaces de création artistique, qui lui appartiendrait totalement, favorisant l’émergence d’une contre-culture empreinte de sens, lui permettant « de se faire entendre jusque dans ses silences »1.

UNE PRIORITÉ ABSOLUE: NOS PUBLICS

Nos publics sont dans l’ombre…

Le phénomène d’exclusion de la sphère de la création artistique concourt au renforcement de la dépendance et/ou de l’oppression sociale, économique et politique des milieux exclus, obligés de ne se situer qu’à partir de référents culturels dominants produits à propos d’eux, mais hors d’eux-mêmes, ce qui contribue à les désapproprier de leur histoire (à comprendre) et de leur avenir (à construire). Maintenir de tels mécanismes, c’est permettre dès lors l’échec ou le blocage d’une société qui se veut réellement démocratique. Tenter de les transformer, c’est chercher à développer une société égalitaire, qui donne à toustes la possibilité d’affirmer ses potentiels de citoyen·ne·s, individuellement et collectivement, actif·ve·s, conscient·e·s, critiques et responsables.

… mais nos publics sont Acteurs !

Dans un principe de démocratie culturelle que nous revendiquons, les publics avec lesquels nous travaillons ont toustes une vision du monde et sont capables de produire leur propre œuvre artistique, culturelle et politique. Iels sont acteurices à part entière, et notre travail relève davantage de la lutte pour les rendre visibles et légitimes (envers elleux-mêmes et aux yeux des autres).

Enfin, nos publics sont multiples

Il n’existe, selon nous, pas de problématiques “types” mais plutôt des mises en questionnement de ce qu’un milieu donné vit, expérimente selon sa condition, à un moment donné. En travaillant à la diversification des publics visés et animés, nous diversifions les points de vues, les lectures d’une même réalité en mettant en évidence ce qui les particularise, les met en divergence ou en conflit mais également les rapproche.

1 BIOT, Paul. Approche des droits culturels, un manuel, Fédération du Théâtre-Action, Clermont-Ferrand / Bruxelles / La Hestre, 2016-2018, p.6.

Toutes nos missions sont possibles grâce au soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles, du Fonds social européen et de la Région Wallonne.

Acteurs de l’ombre garantit le bon suivis de la charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne à travers ses ateliers et ses missions.

Le Fonds social européen plus (FSE) est un levier financier très important pour la promotion de l’emploi en Europe. Il soutient la création d’emplois de qualité et permet d’offrir des perspectives professionnelles plus équitables à tous les citoyens européens.

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